jeudi 20 décembre 2012

Un « silence » de plus en plus embarrassant…

C’est quasi quotidiennement que nous nous nourrissons de déclarations médiatiques plus ou moins fracassantes mises en exergues par les chaînes d’information continue ou les murs « Facebook » que nous nous sommes bâtis. Les échos raisonnent de tous les côtés… et nous finissons la journée gavés d’infos qui passent d’une oreille à l’autre sans laisser de traces ou presque.

Le « bruit » des médias me semble cependant étonnamment contraster avec le « silence » du monde chrétien (parmi d’autres) sur un sujet qui pourtant a fait la une des journaux télévisés ces dernières semaines. Etait-ce un manque d’intérêt ?... Le sentiment d’une « routine » ou d’un épiphénomène supplémentaire dans une guerre sans fin opposant Juifs et Arabes ?... Ou ce silence est-il révélateur d’une réalité plus embarrassante ?...

Il y a d’abord eu le conflit armé, certes limité à quelques jours seulement, entre le Hamas et Tsahal. Il est vrai qu’il n’y avait pas vraiment de quoi « faire » de nombreuses « unes », le nombre de morts ayant été plutôt réduit comparativement au conflit syrien voisin. Quelques jours après, il s’est agi de l’adoption par l’ONU de la Palestine comme Etat observateur non membre de l’organisation des Nations Unies. Le monde « chrétien » est demeuré quasi silencieux. Pas un mot ou presque, dans un sens ou un autre. Anecdotique diront certains. Ce vote ne change rien à la situation sur le terrain. Le conflit demeure aussi inextricable. C’est à la fois « vrai » et « faux ». Et les Chrétiens se devaient de réagir… Le vote de l’ONU a effectivement amené un réel changement politique sur le fond du conflit.

LA RECONNAISSANCE D’UN ETAT INEXISTANT

Voilà une différence qui sur le fond modifie les moyens d’action de la nouvelle entité palestinienne. Même si l’Etat de Palestine ne dispose pas d’un droit de vote à l’ONU, son nouveau statut lui permet de dialoguer d’égal à égal avec n’importe quel autre Etat. Il peut participer à toutes les instances de l’ONU, notamment recourir à la CPI (Cours Pénale Internationale) pour faire valoir ses « droits ». Plusieurs responsables palestiniens ont déjà fait savoir qu’ils menaceraient de le faire contre Israël. Mais qu’est-ce donc que la reconnaissance de cet Etat qui n’a aucune frontières établies, aucune capitale historique, pas même un peuple dont on puisse établir l’histoire en rapport avec une terre depuis des siècles (de nombreux textes et témoignages, notamment d’Arabes, infirment les déclarations palestiniennes et notamment celles mensongères de Mahmoud Abbas à l’ONU, qui établissent l’existence de la Palestine sur l’ensemble de ce qui est Israël aujourd’hui – voir les articles disponibles à la rédaction du BI). C’est ainsi que la reconnaissance de la Palestine comme Etat passe nécessairement, dans la bouche de Mahmoud Abbas, par la négation de l’histoire et du peuple d’Israël sur sa terre. Il s’agit rien de moins que d’un renversement des réalités historiques au bénéfice de la Palestine, énoncé dans un discours officiel aux Nations Unies, et sans que personne ne s’en offusque. Or, la négation pour ainsi dire « approuvée » par l’ONU lors de ce vote, représente en quelque sorte une atteinte aux fondements même de la foi chrétienne. Le vote « historique » de reconnaissance de la Palestine par l’Assemblée Générale de l’ONU le 29 novembre 2012 constitue une étape décisive vers la délégitimation d’Israël et un retournement des Nations du monde contre le peuple d’Israël. Par ailleurs, avec ce vote, indirectement, c’est aussi la foi chrétienne qui a été qualifiée de « mensonge ». Où donc a-t-on entendu une voix chrétienne dissonante pour dénoncer l’usurpation et le mensonge ?...

LA RECONNAISSANCE DE LA HAINE COMME PRINCIPE EXISTENTIEL

Fort de son succès diplomatique, le Fatah de Mahmoud Abbas, qualifié de « modéré » et chaud partisan de la paix par les Occidentaux, semble avoir retrouvé le chemin de la réconciliation avec le Hamas, le mouvement terroriste palestinien (inscrit pourtant sur la liste des organisations terroristes de l’UE) qui prône la destruction d’Israël et l’établissement d’un califat islamique. Parallèlement à cela, un récent sondage indiquait une hausse importante de la popularité du Hamas dans les territoires disputés et, à 88%, un soutien de la population palestinienne à des actions armées contre Israël. La culture et l’enseignement de la haine sont durablement ancrés dans la société palestinienne. Ce ne sont évidemment pas les mensonges du Président de l’Autorité palestinienne à l’ONU qui vont aider à bâtir la paix avec le voisin israélien. La communauté internationale préfère fermer les yeux sur le culte de la haine devenu le principe existentiel des Arabes palestiniens. On ne s’imagine à aucun moment en paix avec son voisin. Le conflit israélo-arabe nourrit en permanence la haine afin de ne jamais aboutir à la paix et ne jamais devoir reconnaitre Israël comme l’Etat des Juifs. Le vote de reconnaissance de la Palestine à l’ONU a pour ainsi dire entériné ce principe de haine et d’existence que pour la disparition d’Israël. Là encore, pas une voix ne s’est élevée pour dénoncer la pseudo construction d’un Etat basée sur la haine de l’autre. Bien au contraire, le monde s’est empressé de condamner Israël pour ses projets de constructions de logement à Jérusalem-Est, refusant d’avance toute reconnaissance juive sur Jérusalem, au profit du mensonge arabe.

L’ISOLEMENT D’ISRAËL ET… DU PEUPLE JUIF

Plusieurs dans la classe politique en Israël s’inquiètent de voir au fil du temps la popularité de l’Etat hébreu s’éroder, Israël être marginalisé, dénoncé par l’ONU et les grandes nations du monde. Les vrais amis d’Israël se font de plus en plus rares. Quelles que puissent être les décisions politiques des chefs d’Israël, les torts sont toujours de leurs côtés. Plus le peuple juif tente de se protéger en érigeant des barrières de sécurité et en rendant hermétique ses frontières, plus il est dénoncé pour ses mesures unilatérales empêchant les Arabes d’entrer sur son territoire. Les dirigeants d’Israël n’ont sans doute pas toujours été très avisés dans leurs choix, mais il est un fait qu’Israël est montré du doigt par la communauté internationale comme l’empêcheur d’aboutir à une paix durable au Moyen-Orient et même dans le monde. Et plus encore qu’Israël en tant que nation, ce sont les Juifs eux-mêmes qui sont accusés d’être la cause des troubles de ce monde. Alors bien sûr, au-delà de la haine et de l’universel sentiment d’hostilité à l’encontre des Juifs, le lecteur et croyant de la Bible discerne dans les temps que nous vivons une réalité spirituelle dans laquelle l’isolement d’Israël et du peuple juif sont les signes d’évènements eschatologiques pour lesquels nous nous devons d’être attentifs. Cette attention n’est cependant pas celle du spectateur, comme si nous étions au cinéma, assis confortablement dans un fauteuil en velours. Nous sommes également acteur du présent et à ce titre nous ne pouvons pas rester « neutres » ou en marge comme si rien ne nous affectait. Le monde chrétien serait-il devenu « aveugle » ?... Indifférent ?... Sourd ?... et même muet face à la détresse et l’isolement d’Israël et du peuple juif ?

Il y a encore fort heureusement des Chrétiens qui aujourd’hui se lèvent et se rangent au côté des Juifs et d’Israël pour rompre son isolement et soutenir « ce » frère aîné. Les temps deviennent cependant difficiles et le prix de cet engagement deviendra de plus en plus « coûteux ». On serait en droit d’attendre des dirigeants chrétiens, notamment protestants et évangéliques, un peu plus de « courage » pour prendre position au côté d’Israël, car au bout du compte, la défense d’Israël est aussi la leur. Il ne s’agit pas nécessairement d’apporter un soutien politique béat, mais de reconnaître la vérité réelle telle qu’elle se présente et surtout le conflit spirituel sous-jacent qui alimente et attise le feu des hostilités. Renvoyer dos à dos les protagonistes ou ne voir que les effets d’un faux conflit territorial ne sont rien d’autres que de l’aveuglement volontaire et l’adhésion aux mensonges de l’adversaire. Le sort des Chrétiens du Moyen-Orient, notamment ceux qui aujourd’hui sont en péril en Syrie, doit nous préoccuper et Israël est probablement l’une des dernières cartes susceptible de sauver leur mise.

Je sais bien qu’il y a dans notre pays bien des sujets de société pour lesquelles beaucoup de choses sont mises en œuvres, à juste titre d’ailleurs. Ils sont de réels défis que nous devons relever en prenant des positions fermes quitte à se « marginaliser » dans une société qui refuse de plus en plus les repères fondamentaux de la Bible. On peut craindre cependant que s’agissant d’Israël, l’engagement chrétien soit plus timoré. Je voudrais croire que non.

Le silence est d’or dit-on. Faisons en sorte qu’il ne devienne pas coupable.

mardi 4 décembre 2012

Quand « l’image » finit par se prendre pour la « réalité » !

Décidément, ces dernières semaines ont été riches en péripéties. Après l’opération militaire d’une huitaine de jours menée tambour battant contre les infrastructures terroristes du Hamas, c’est au tour de Mahmoud Abbas de mener la fronde et de solliciter l’ONU pour une reconnaissance quasi officielle d’un Etat aux contours on ne peut plus flous, ou au contraire très clairs selon le public auquel s’adresse le leader palestinien.

Je ne reviendrai pas sur le discours démagogique, mensonger et antisémite du Président de l’Autorité palestinienne devant l’assemblée générale de l’ONU. Il ne s’agit en définitive que de paroles entendues, répétées dans le seul but de tromper et diaboliser un peu plus Israël. Mais le « projet » d’Etat palestinien ne se fonde en réalité que sur une construction fallacieuse, l’illusion savamment orchestrée qu’il n’y a en définitive qu’un peuple « opprimé » et « spolié » qui fait face à des « colonisateurs » venant d’on ne sait où, sans droit ni légitimité sur les terres qu’ils occupent. Pensez-vous qu’il s’agisse d’une caricature ?... Détrompez-vous.

Il est intéressant de noter la manière dont les palestiniens se présentent en opposition à Israël et construisent leur nation en miroir de celle d’Israël. Il est un secret pour personne que l’aspiration nationale palestinienne est une « idée » assez récente. C’est en effet Yasser Arafat qui,  dans le milieu des années soixante et avec le concours du KGB soviétique, a construit les bases d’une revendication nationaliste palestinienne propre à légitimer son opposition à Israël, le tout dans un contexte de guerre froide. Avant cela, personne n’avait encore parlé de « peuple palestinien », ni envisagé un Etat palestinien au côté d’Israël. Le panarabisme en gestation puis avorté des nations arabes et le refus catégorique de ces dernières de reconnaitre Israël témoignaient d’une intransigeance et d’une réalité d’un conflit dépassant le seul cadre d’une querelle de frontières.
Si le « peuple palestinien » est un concept récent et le fruit du conflit israélo-arabe, il est évident que son « histoire » et « légitime combat » sont, dans l’esprit de ses chefs, à construire sur le terrain de l’adversaire désigné, c’est-à-dire Israël. C’est ainsi que depuis l’adhésion de l’Autorité palestinienne à l’UNESCO en octobre 2011, tout est entrepris pour déclarer nombre de sites reliés depuis des millénaires à l’histoire juive, sites palestiniens et/ou islamiques. Une entreprise de sape qui, pour établir une nouvelle « vérité » doit déclarer implicitement l’autre menteur. Certes, les déclarations ne sont pas nouvelles, mais l’implication de l’UNESCO participe à présent à « officialiser » des contrevérités historiques. Les accusations récurrentes à l’adresse d’Israël de « judaïser » Jérusalem ne font que participer à ce « transfert » de l’histoire d’un peuple vers un autre peuple. Les palestiniens pour se construire doivent déconstruire ce qui constitue la légitimité historique et politique d’Israël. Ce n’est que de cette manière qu’Israël devient un « colonisateur » illégitime et le peuple palestinien une nation en voie de réhabilitation. Mahmoud Abbas, le « paisible » président palestinien, soutient qu’il n’y a jamais eu de Temple ni d’histoire juive à Jérusalem et dans toute sa Palestine. Or, comment afficher son « désir » réel de paix et proclamer la reconnaissance d’Israël tout en niant son histoire et son lien avec sa terre ?... On comprend vite l’enjeu qui se cache derrière ces pseudos revendications historiques.

Dans la bataille de la communication, tout concoure également à renverser les rôles et amener la communauté internationale à revenir sur sa propre perception de l’histoire, voire à établir sa « culpabilité ». C’est ainsi qu’à la Shoah perpétrée par les nazis durant la seconde guerre mondiale et qui a débouché deux ans plus tard à la création de l’Etat d’Israël, les palestiniens opposent la « Naqba », terme signifiant à peu près la même chose que « Shoah », c’est-à-dire une catastrophe. En la rappelant annuellement à la même date où Israël célèbre la création de son Etat, les palestiniens mettent en parallèle les deux évènements. Ils soulignent ainsi que le la création de l’Etat d’Israël est une « erreur » des Nations qui a conduit à une « catastrophe » pour le peuple palestinien (omettant au passage leur refus du partage qui leur accordait pourtant 74% de la Palestine du mandat britannique). Ils mettent en exergue « l’injustice » dont ils font l’objet en se projetant dans leur Naqba comme « victime » des « nazis » israéliens. Ce faisant, ils s’élèvent en victime d’une « injustice » de la part des Nations Unies et diabolisent à l’extrême Israël, présenté comme l’ennemi universel et absolu que combattait le monde libre durant la guerre.
Dans ces conditions, l’établissement aujourd’hui d’un Etat palestinien au côté d’Israël, ce dans les frontières d’avant 1967 (comprenez celles de janvier 1949), n’est tout simplement pas réaliste. Les gages de sincérité de la partie arabe ne sont pas visibles dans la rue, ni même dans les discours. La paix ne se décrète pas avec des mots, elle se construit pas à pas sur le terrain et prend du temps.

Les traités de paix signés avec l’Egypte et la Jordanie n’ont pas été suivis de démarches aussi concrètes pour construire une paix véritable entre les peuples. On le voit bien, l’avènement des Frères musulmans en Egypte et la fragilité du régime jordanien susceptible de basculer à tout moment dans la sphère islamiste mettent en lumière la réalité du terrain et la non reconnaissance d’Israël dans sa légitimité par les deux seuls pays à avoir signé un traité de paix avec l’Etat hébreu.
Les actuelles manœuvres diplomatiques d’Israël, pour peu qu’elles soient « incohérentes » et même maladroites, peuvent au moins mettre en lumière les convergences d’objectifs et sans doute de moyens entre l’Autorité palestinienne et les islamistes de la bande de Gaza. Ni l’un ni l’autre n’ont l’intention de pactiser avec celui qu’ils ont diabolisé depuis toujours.

Beaucoup s’inquiètent de voir les alliés d’Israël se réduire de plus en plus. Or ce n’est pas une surprise. La reconnaissance implicite d’un Etat palestinien par l’ONU, qui plus est le 29 novembre, date, jour pour jour, où Israël a été reconnu par les Nations Unies en 1947, sonne comme la « réparation » d’une erreur historique ; un pas vers la reconnaissance de l’un et un pas inverse vers la délégitimation de l’autre. Les palestiniens se mettent à rêver de voir leur « image » devenir réalité et la « réalité » de leur adversaire devenir une ombre sur le point de disparaitre.
Les jours se rapprochent, et ils sont déjà là, où Jérusalem sera une pierre pesante pour toutes les nations… et ceux qui s’opposeront à Israël s’opposeront en fait à l’Eternel, pour leur malheur.

Zacharie 12 :
1 Menace, parole de l’Éternel sur Israël. Oracle de l’Éternel, qui a étendu les cieux et fondé la terre, Et qui a formé l’esprit de l’homme au–dedans de lui :
2  Voici que moi–même je fais De Jérusalem une coupe d’étourdissement Pour tous les peuples d’alentour. Quant à Juda, ce sera pendant le siège de Jérusalem.
3  En ce jour–là, je ferai de Jérusalem Une pierre (lourde) à soulever pour tous les peuples ; Tous ceux qui la soulèveront seront gravement meurtris ; Et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle.

C’est aussi en ce temps-là que Dieu réveillera le cœur de son peuple pour être sauvé…
8  En ce jour–là, l’Éternel protégera Les habitants de Jérusalem ; S’il y en a un qui trébuche parmi eux, Il sera en ce jour–là comme David ; Et la maison de David sera comme Dieu, Comme l’ange de l’Éternel devant eux.
9 En ce jour–là, Je chercherai à détruire toutes les nations Qui viendront contre Jérusalem.
10  Alors je répandrai sur la maison de David Et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, Celui qu’ils ont transpercé. Ils porteront son deuil Comme on porte le deuil d’un (fils) unique, Ils pleureront amèrement sur lui, Aussi amèrement que sur un premier–né.

Que personne ne se méprenne, Dieu accomplira certainement ce qu’il a déclaré.

jeudi 29 novembre 2012

Subtiles stratégies au Moyen-Orient !

L’opération « pilier de défense » visant à réduire au silence les tirs de roquettes palestiniennes a pris fin au bout d’à peine une semaine. Certains considèrent que l’on n’est pas allé assez loin et qu’il aurait fallu détruire l’infrastructure terroriste jusque dans ses fondements et renverser le régime islamiste. D’autres au contraire estiment que l’engagement de l’infanterie dans des combats de rues aurait été inutile et « coûteux » en vies humaines. Quoiqu‘il en soit, les critiquent fusent de tous les côtés. Le premier ministre israélien a beau clamer le fait que l’on soit passé à deux doigts d’une intervention terrestre, l’impression d’inachevé demeure et pourtant !

J’ai déjà évoqué dans un précédent article (« Au-delà des apparences… ») les non-dits et les stratégies intermédiaires à cette opération, des arguments toujours valables d’un point de vue militaire et dans un contexte globalisé. Il n’en demeure pas moins que dans cette « après-guerre », l’attitude du gouvernement israélien vis-à-vis du Hamas a de quoi surprendre les observateurs les plus avertis. Que peut bien chercher Israël dans des « négociations » avec les dirigeants islamistes, ce sous l’égide des Frères Musulmans égyptiens ?... Tout le monde sait bien que la parole du Hamas est à prendre pour le moins avec circonspection. Tout donne à penser que le gouvernement procure une certaine légitimité au pouvoir islamiste à Gaza, alors que l’on sait que ce dernier ne mettra pas fin à sa volonté de détruire Israël et qu’il est certain que la guerre reprendra inéluctablement. Que peut bien dissimuler cette subtile stratégie vis-à-vis du Hamas ?...
Il convient à ce stade de mettre dans la balance toute une série d’éléments qui relèvent d’une diplomatie et d’une communication plutôt inédite. Certains analystes pensent que le « renforcement » politique du Hamas – après son affaiblissement militaire – n’est qu’une stratégie transitoire qui vise à amoindrir le poids de l’Autorité palestinienne dans sa démarche diplomatique. Le vote probable de l’ONU aujourd’hui en faveur d’un statut d’Etat observateur non membre ne changera rien sur le terrain. Israël ne pourra d’ailleurs pas s’opposer à un suffrage massif en faveur des palestiniens. Ce vote ne fera que mettre en lumière les partis pris des Etats occidentaux.
Il est probable que Benjamin Netanyahou a en vue autre chose, peut-être même de mettre en échec Mahmoud Abbas face aux islamistes en Cisjordanie. Cela lui permettrait alors d’arguer qu’il ne peut négocier avec une entité qui ne reconnait pas Israël et qui fait de la lutte armée son seul crédo. Loin de moi d’imaginer que c’est là le scénario fomenté en secret par le gouvernement israélien. Ce serait alors une stratégie propre à permettre de refuser tout dialogue et toute discussion pour l’établissement d’un véritable Etat palestinien. C’est cependant l’analyse de certains en Israël.
La dernière opération militaire israélienne a cependant mis en relief – quoique cela soit avéré depuis longtemps – une corrélation d’objectifs entre le Hamas et l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. En effet, la branche armée du Fatah, le parti au pouvoir dans l’Autorité palestinienne, a revendiqué le lancement d’un certain nombre de roquettes sur les civils israéliens, sans que le Président palestiniens ne s’en offusque. La même joie s’est élevée en Cisjordanie après l’attentat de Tel Aviv et les mêmes friandises ont été distribuées aux enfants à Ramalah pour leur permettre de se réjouir de toutes les blessures infligées aux Juifs d’en face. Il semble cependant que les diplomates préfèrent fermer les yeux et ne voir que le « petit bonhomme » qui voyage à prix d’or aux quatre coins de la planète pour faire valoir les droits de son peuple à un « Etat ». Un « Etat » au demeurant que Mahmoud Abbas souhaite vidé de tous ses Juifs – vous avez bien lu. C’est ainsi qu’il répète à qui veut l’entendre qu’Israël « judaïse » Jérusalem et clame qu’il n’y a aucune histoire juive sur « sa » Palestine. Et comme si cela ne suffisait pas, l’exhumation du corps de Yasser Arafat mardi dernier n’a bien entendu pas d’autre objet que de faire la lumière sur l’empoisonnement du chef charismatique des palestiniens par Israël. Mais qui peut donc en douter encore ?... Encore n’est-ce là qu’un aperçu de toutes les démarches visant à diaboliser les Juifs. Tout le contraire de ce qu’il faudrait faire pour amener une réconciliation entre les peuples.
On le voit bien, du côté palestinien, la paix n’est pas d’actualité et la stratégie sulfureuse du chef du cabinet israélien pour discréditer le leader palestinien lui-même contesté et contestable, ne va pas arranger les choses. La paix serait-elle impossible ?

Les cananéens de l’époque d’Abraham avaient au moins compris une chose. Ils cohabitaient avec un homme de Dieu qu’ils savaient béni par le Dieu créateur. Ils connaissaient la promesse faite au patriarche en Genèse 12.3. Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand. Deviens donc (une source) de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, Je maudirai celui qui te maudira. Toutes les familles de la terre Seront bénies en toi. Et s’ils ne suivaient pas la foi d’Abraham, ils se devaient au moins de le bénir afin qu’eux-mêmes soient bénis.
Quand bien même ils n’appréciaient pas Abraham – véritable « propriétaire » du pays - ils savaient où était leur intérêt. Leur bénédiction dépendrait de la sienne. Aujourd’hui, les temps ont changé et même, nous sommes entrés dans les temps de la fin. Mais la promesse n’a pas pris une ride et celui qui bénit Israël (héritier de la promesse selon Genèse 15, 17, 22…) est béni, tandis que celui qui s’oppose à Israël s’en trouve mal et en réalité s’oppose à Dieu lui-même (Psaume 83).

La paix tient donc à une seule chose, la reconnaissance d’Israël comme héritier de la promesse et source de bénédiction pour toute la terre. C’est à cette condition que pourra alors être accueilli le Machiah’ juif, Yéchoua’, sauveur et rédempteur d’Israël et des Nations, celui qui est par excellence la « bénédiction » d’Abraham promise en Genèse 12.
Et au-delà des peuples, c’est chacun – chaque lecteur – juif et non juif - qui est invité à bénir Israël et à recevoir la bénédiction d’en haut en la personne de Yéchoua’ le Messie. C’est ainsi que la paix règnera.

dimanche 25 novembre 2012

Les enfants de Gaza, « victimes », mais pas comme on nous le présente !

Ce n’est pas la première fois que l’on rappelle que les journalistes étrangers en poste à Gaza ont une liberté toute relative de délivrer l’information. C’est avant tout la « vérité » du Hamas qui doit transpirer de l’enclave palestinienne. Que l’on s’écarte de la « saine doctrine » islamiste et on peut reprendre l’avion pour rentrer chez soi, non sans avoir été sermonné de servir la cause de « l’ennemi sioniste ».

Il se trouve quand même que notre radio nationale – à savoir France Inter – s’impose (sans que cela s’impose à elle dans notre pays) la même censure islamiste dès lors qu’il s’agit de colporter des informations biaisées qui pourraient salir un peu plus Israël et les Juifs.

C’est ainsi que ce matin (dimanche), un reportage radiophonique racontait, avec témoignages et commentaires à l’appui, le sort des enfants palestiniens qui retournaient enfin à l’école après le cessez le feu décidé entre Israël et les dirigeants terroristes de la bande de Gaza. Des enfants manquent à l’appel et certains vivent comme une souffrance terrible la perte ici d’une cousine, là d’un grand-père. Un garçon raconte comment il n’arrivait plus à vivre et à dormir, effrayé qu’il était par le bruit incessant des bombes et des missiles. Un autre cependant évoque son espoir de pouvoir bien travailler à l’école, aller à l’université et devenir médecin pour soigner les blessés et les martyrs de la cause palestinienne. Un phrasé sans doute un peu trop adulte pour ce jeune garçon, mais qu’importe…

Nul ne doute que des enfants palestiniens aient passé de mauvaises nuits enfermés dans leurs maisons en entendant le fracas des explosions ici et là. Mais un souci de cohérence aurait dû conduire le journaliste à présenter les enfants « victimes » de la guerre des deux côtés de la frontière. Les enfants israéliens obligés de courir aux abris en moins de 30 secondes à 2 minutes et vivant dans un stress continuel ont eux aussi vécu des moments difficiles et subissent encore des troubles psychologiques, bien après le cessez le feu. Le même reporter, même s’il n’était pas allé à Sdérot ou Ashkélon, aurait pu en faire mention. Il n’en a rien été.
A ce stade, on aurait pu déjà s’offusquer d’un tel parti pris. Mais la chaine de radio ne s’arrête pas là et « oublie » volontairement (?) de décrire les scènes de liesse après l’attentat de Tel Aviv (le même jeudi du cessez le feu) – à Gaza comme en territoire palestinien administré par l’Autorité palestinienne – les adultes récompensant les enfants avec des friandises. Il est probable que naïvement, des enfants auront attendu d’autres attentats sanglants dans l’espoir de recevoir d’autres sucreries. Le cessez le feu signé, on a vu des enfants parader avec les adultes, en uniforme et les armes à la main (pas toujours factices), célébrant la « victoire » contre les ennemis sionistes.

Je me demande si le journaliste de France Inter a interrogé les mêmes enfants. Il faut dire que la vie des enfants à Gaza, c’est quelques chose… On récolte des bonbons un jour, on parade en uniforme, la mitraillette à la main et sur les épaules de papa le lendemain, et enfin, le surlendemain, on raconte (les belles phrases apprises par cœur) que l’on se réjouit d’aller à l’école pour devenir médecin et soigner les futurs blessés et martyrs palestiniens.

De toute cette mascarade, le journaliste avait au moins raison sur une chose, les enfants palestiniens sont bien des victimes. Ils sont en effet les victimes instrumentalisées par les adultes qui cultivent en eux la haine et la mort. On aurait bien souhaité entendre des journalistes défendre leur cause et dénoncer la bêtise et le crime commis par ces adultes assoiffés de sang qui se réjouissent de la mort de leurs ennemis et qui inculquent à leurs enfants la même culture de haine.

Ceux qui espèrent la paix doivent prendre la mesure des réalités épouvantables qui se déroulent en ces lieux. On peut prier bien sûr, et si nous sommes en position de faire le bien, agissons pour le mieux.

Jacques 4.17 : Si quelqu’un sait faire le bien et ne le fait pas, il commet un péché.

jeudi 22 novembre 2012

Au-delà des apparences…

En voyage depuis plusieurs jours et particulièrement occupé professionnellement, je dois avouer que je n’ai pas pris beaucoup de temps pour examiner de près l’actualité nationale ou internationale de cette dernière semaine, que ce soit à la télévision, dans la presse ou sur internet. Ceci étant, à l’instar d’un grand nombre de mes concitoyens, les gros titres m’ont suffi et m’ont plutôt consterné. Il y a d’abord eu – mais l’affaire ne semble pas encore terminée - le « psychodrame » à l’UMP où chacun veut être chef à la place du chef. Image déconcertante d’une démocratie en contre modèle et surtout reflet d’une lutte de pouvoir entre des hommes qui déclarent tous vouloir servir leur « pays ». Mais au-delà des apparences et des mots, la quête du pouvoir par ces responsables politiques n’a rien d’altruiste.

Comme si ces disputes de maternelle ne suffisaient pas à nous faire vouloir passer à autre chose, notre président n’en finit pas de « gaffer » sur les mots, notamment à propos de la « clause de conscience » évoquée pour les maires ne souhaitant pas marier deux personnes de même sexe. Annonce rectifiée quelques heures après sous la pression des militants de la cause gay. A vouloir satisfaire tout le monde, il finit par ne satisfaire personne. Notre président est hélas un « serviteur » de l’Etat qui veut soigner ses apparences et qui finit par se discréditer auprès du plus grand nombre. Il est certain que sa côte de popularité va rester au plus bas.
Bref ! Je n’allais tout de même pas me laisser abattre par de cet affligeant spectacle d’hommes de pouvoir qui en ce moment donnent facilement de la matière aux journalistes en quête de gros titres. Finissant mon deuxième café du matin, j’écoutais avec attention Bernard Guetta qui sur France Inter commentait le bilan de l’opération militaire  israélienne « Pilier de défense ». Une mini-guerre qui a pris fin (en apparence) hier soir par un « cessez-le feu » signé « verbalement » par les belligérants. Selon lui, sur le plan militaire, comme sur le plan politique, les grands « vainqueurs » sont le Hamas palestinien et le président égyptien Morsi (parrain du cessez le feu), tandis qu’Israël a, une fois de plus, engagé des moyens militaires considérables sans atteindre les objectifs fixés initialement par le gouvernement de B. Netanyahou. L’analyse du journaliste était si manichéenne que je me suis demandé comment l’auditeur moyen de notre grande radio publique pouvait ne pas conclure en l’absurdité des dirigeants israéliens incapables de mener une guerre jusqu’au bout. A moins qu’il n’ait s’agit de dénoncer l’incapacité récurrente d’Israël d’accepter de recevoir passivement quelques missiles sur son territoire et de vivre en paix avec des islamistes qui n’ont fait rien d’autre que viser systématiquement des civils avec leurs missiles et autres bombes.
Il est vrai que l’on peut se demander légitimement si l’action militaire israélienne ne s’est pas arrêtée trop « tôt ». L’opposition, jusque-là derrière le gouvernement, n’a pas tardé à critiquer un « Bibi » et un Etat-major inconséquents face à la menace islamiste. Le Hamas est, il est vrai, toujours en place et, même s’il a perdu quelques missiles, il est toujours en mesure d’en envoyer d’autres sur Israël à l’occasion, histoire d’asticoter « l’ennemi sioniste » qui ne saurait connaître la paix.
La réalité dépasse sans doute les apparences et conclusions premières. « Pilier de défense » ne ressemble pas à « Plomb durci » et Israël ne s’est pas embarqué dans le remake d’une opération qui, il y a 4 ans, n’était pas sans défauts.
Les dirigeants israéliens ne sont pas des « va-t’en guerre ! » qui envoient l’armée au grand complet au premier signe de belligérance d’un voisin frontalier. Quant n’est-il réellement ?
Les terroristes du Hamas et leurs alliés du Jihad islamique, surarmés de missiles de toutes sortes et peut-être aussi confortés par l’accession des « Frères Musulmans » au pouvoir en Egypte (le Hamas est issu du même mouvement), ont cru pouvoir menacer leurs voisins israéliens par le lancement en masse de missiles. Peut-être aussi ont-ils cru que la réélection de Barak Obama à la présidence des Etats-Unis freinerait la détermination de Tsahal à réagir face à une agression de leur part. Toujours est-il que leur analyse n’a pas été exacte et la réaction de l’armée israélienne a été à la fois puissante, déterminée et d’une précision stupéfiante. En quelques jours à peine, plusieurs chefs importants du Hamas ont été éliminés, la presque totalité des moyens matériels de l’organisation terroriste a été détruite. Parallèlement, le nombre de morts palestiniens est resté incroyablement bas en regard des centaines de cibles visées par l’armée israélienne. Mais surtout, l’armée israélienne a eu l’occasion de tester à grande échelle ses systèmes antimissiles « dôme de fer » (et peut-être quelques autres plus discrètement). Sur plus de 1 500 missiles lancés vers Israël, seule une poignée a atteint des cibles, faisant au total 4 morts et quelques blessés. Toutes les autres roquettes ont été, soit interceptées par les batteries « dôme de fer », soit se sont abîmées dans des zones inhabitées, soit (pour plus d’un quart) se sont écrasées en territoire palestinien. Le Hamas peut toujours proclamer une « victoire » historique, je ne suis pas certain que les habitants de Gaza soient réellement convaincus d’avoir remporté une grande bataille.
La mobilisation de dizaines de milliers de réservistes a permis d’une part d’exercer une menace réelle d’invasion terrestre du territoire palestinien, d’autre part de parer à toute éventualité. Les généraux ne craignaient sans doute pas d’entrer dans Gaza et s’il avait fallu, ils y seraient déjà. A ce stade du conflit, un cessez-le feu est peut-être à comprendre autrement que par la simple « fatigue » des soldats ou les pressions diplomatiques. Ces dernières ne se sont d’ailleurs pas révélées aussi fortes contre Israël. C’est au contraire la frustration des soldats et de certains politiques qui gronde, eux qui s’imaginaient peut-être enfin pouvoir bouter les islamistes hors de Gaza et restaurer la situation d’avant la prise de pouvoir du Hamas.
A tout bien considéré, on voit mal l’armée israélienne investir la bande de Gaza, arrêter ou éliminer les chefs du Hamas et instaurer un nouveau pouvoir plus conciliant ou encore donner la direction politique de ce bout de territoire à Mahmoud Abbas, qui n’avait pas su le conserver auparavant.
On oublie un peu vite qu’Israël doit composer avec une stratégie plus globale à propos des menaces potentielles contre son existence. La première d’entre elles est l’Iran et sa course à l’armement atomique, or une action d’envergure contre les ayatollahs suppose de limiter l’impact des réactions possibles des alliés de l’Iran au Sud (Hamas et Jihad Islamique, voire l’Egypte), ainsi qu’au Nord (Hezbollah). Tsahal serait sérieusement en difficulté si, durant ses opérations aériennes, elle était menacée sur ses « flans » Sud et Nord.
L’opération « Pilier de défense » avait peut-être simplement pour objectif d’éliminer cette menace et s’assurer que les systèmes de défense antimissiles étaient suffisamment efficaces pour permettre l’action ultérieure de l’armée contre l’Iran. La capacité de nuisance du Hamas est à ce jour réduite à sa plus simple expression et les « observateurs » iraniens dans la bande de Gaza ou au Liban n’ont pu que constater les limites de leur puissance. Le Hezbollah qui a déjà fort à faire avec ses voisins en Syrie et même à l’intérieur du Liban réfléchira (on peut l'espérer) deux fois avant de s’engager dans un conflit avec son voisin du Sud. Et même s’il le faisait, il sait maintenant qu’il serait détruit irrémédiablement sans pouvoir « atteindre » sérieusement son adversaire.
Comme quoi, les apparences peuvent être trompeuses. Cela fait longtemps que les images et les diatribes journalistiques sortis de Gaza ou de Ramallah passent le crible de la censure ou sont tout simplement manipulées à des fins politiques.
Ceci étant, il nous faut aller au-delà des apparences et comprendre que le conflit qui perdure s’enracine dans un terreau spirituel que le monde ne peut voir et comprendre. Ce qui doit nous animer aujourd’hui c’est une foi inébranlable, une espérance sans faille et un amour pour celles et ceux qui se perdent sans connaitre le salut de Dieu en Yéchoua’ le Messie d’Israël. Juifs et non Juifs ne sont pas inéluctablement condamnés à s’entretuer. Dieu est puissant pour amener les uns et les autres à se retrouver devant celui qui a donné sa vie pour eux. Puisse ces quelques mots encourager des lecteurs à se faire acteur dans la prière et témoin sur le terrain…

lundi 12 novembre 2012

Recevoir la louange de Dieu…

A écouter les propos de certaines personnes autour de moi, je suis atterré par le nombre d’inepties autour de la question de « qui est juif » et de toutes sortes de « natures » de ce dernier.

Loin de moi l’idée de m’embarquer dans les méandres du débat qui, du reste, demeure sans réponses absolues depuis des siècles, voire même depuis que le peuple juif existe. Les Juifs entre eux n’arrivent déjà pas à se mettre d’accord, que dire alors de celles et ceux qui voudraient les départager ?... La question de l’identité est un sujet éminemment existentiel et il est un vrai miracle – et je pèse mes mots - que la dispute sans fin n’ait pas conduit, depuis le temps, à la disparition pure et simple du peuple juif.

On peut affirmer cependant que dans l’identité juive entrent en fin de compte le plus souvent la filiation par le père ou la mère, la circoncision et une certaine transmission de l’identité ancestrale. Cette dernière a pu être parfois altérée, dissimulée. Certains ajouteront encore à ces différents points de vue une certaine pratique du judaïsme.

L’identité peut se résumer alors à des critères généalogiques, physiques (pour les garçons) et une certaine conscience pratique, voire un sentiment d’attachement à la communauté d’Israël.

Quelques-uns trouveront peut-être mon explication lapidaire et un peu réductrice. Qu’importe ! En fait, je souhaitais surtout arriver à ce qui me semble incongru et qui mérite d’être démystifié. C’est ainsi que j’ai entendu des personnes évoquer l’idée de « vrai et faux Juif », de « Juif complet », et même du statut de « Juif spirituel » (à opposer au Juif charnel). En fait, il convient de bien s’entendre sur ce que l’on met derrière les mots sans s’égarer dans des conclusions hâtives et erronées.

Deux versets viendront illustrer notre propos : Romains 2 :28 et 29.
Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est apparente dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

L’apôtre ici n’est pas en train de tenir un discours d’ordre anthropologique ou cherchant à définir les contours d’une ethnie juive. Il souligne ici que les « apparences » ne témoignent pas toujours en faveur d’une spiritualité exemplaire. Pour celui qui revendique comme un « privilège » - dont il s’attribuerait presque le mérite – le fait d’appartenir au peuple juif ou qui ferait de « sa » circoncision un « droit » d’accès à la présence divine, l’apôtre Paul oppose le témoignage « invisible » du cœur entièrement dévoué à Dieu et d’une circoncision du cœur, bien plus élevée, que celle qui est dans la chair. Le Juif – le Yéoudi – est étymologiquement celui qui rend une louange à Dieu. Il convient donc de comprendre que le « vrai » Juif, c’est celui qui rend une « vraie » louange à Dieu.

En la matière, le non Juif qui s’attache au Dieu d’Israël devient un véritable adorateur de Dieu et est placé, au regard de Dieu, sur un plan de stricte égalité en ce qui concerne le Salut. Nul besoin alors de « devenir » juif ou de se faire circoncire afin d’accéder à Dieu. D’une certaine manière, il est alors un « yéoudi », un louangeur de Dieu.

Qu’est-il besoin alors pour le non-Juif de « se faire » Juif ou même de se « proclamer » vrai Juif ?... Nul de toute manière. Si la tentation est grande, elle tient à l’orgueil naturel de l’homme qui veut, chaque fois que cela est possible, s’attribuer des mérites qui ne lui appartiennent pas. Pour le Juif, sa circoncision et son ascendance ne lui serviront de toute façon à rien si son cœur n’est pas lui-même circoncis (Jérémie 4.4). Va-t-on se battre pour revendiquer une plus grande spiritualité en se réfugiant derrière le statut de Juif ?...

Paul, quelques chapitres plus loin, poursuivra sur le statut du non-Juif qui accède au Salut (Romains 11). Celui-ci est greffé sur l’olivier naturel. Son statut procède de l’adoption, terme qui n’enlève en rien l’amour que Dieu porte au non-Juif. Cependant, pour le Juif qui a été arraché en raison de son incrédulité, il y a encore de l’espérance et, s’il revient à Dieu, il retrouvera sa place naturelle sur l’olivier qui est sien.

Les chrétiens de Rome s’imaginaient beaucoup de choses fausses au sujet d’Israël – mais il n’est pas le temps ici de développer tout cela. Ils croyaient entre autre que l’Eglise, en particulier les croyants non-Juifs, se substituait à Israël dans le plan prophétique de Dieu. Ils pensaient pouvoir se définir comme les « véritables Juifs » au détriment des Juifs selon la chair. La Bible est cependant claire et il n’y a pas lieu de se chamailler les uns au dépendant des autres. Dieu ne se trompe pas quand il a fait les uns « Juif » et les autres « non-Juif ». Ce qu’on y ajoute vient du malin. Il aime les uns comme les autres et dans l’Eternité qui se souciera encore de ces choses ?... On ne choisit pas d’être juif ou non-juif, on est ce que l’on est. Mais en ce qui concerne le Salut, le choix nous appartient toujours ; un choix que personne ne fera à notre place.

1 Corinthiens 7.18-20
Quelqu’un a–t–il été appelé étant circoncis, qu’il demeure circoncis ; quelqu’un a–t–il été appelé étant incirconcis, qu’il ne se fasse pas circoncire. La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais c’est l’observation des commandements de Dieu (qui compte). Que chacun demeure dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé.

vendredi 19 octobre 2012

Les Juifs « hébergés » en France… ?

Notre pays est réputé pour sa générosité et l’accueil qu’il a toujours consenti aux plus faibles et aux plus démunis, que ce soient des demandeurs d’asile ou toutes sortes de gens issus de minorités persécutées.

C’est ainsi que notre pays a depuis des générations accueilli, avec plus ou moins de fortune, des populations en marge. Les Juifs eux-mêmes ont été en leur temps accueillis avec bienveillance, même s’ils ne goûteront véritablement à la citoyenneté française qu’après la révolution. La communauté juive, quoique cultivant sa singularité culturelle et religieuse, est souvent présentée en modèle d’intégration, voire même d’assimilation, et forge aujourd’hui  l’identité française au même titre que toutes les composantes de la communauté nationale.

Voilà donc que l’AFP (Agence France Presse), le 9 octobre dernier, a cru nécessaire de formuler les choses de la façon suivante : « la France héberge entre 350 000 et 500 000 juifs, selon les estimations ». Je ne polémiquerai pas sur les estimations erronées qui de toutes les manières sont impertinentes, dès lors que tout sondage sur la base de la race ou de la religion est interdit dans notre pays  depuis un décret d’août 1944. C’est plutôt l’idée que la France « héberge » des Juifs qui doit surprendre, pour ne pas dire plus… Merci à Guy Konopnicki du magazine Marianne d’avoir fait remarquer à l’AFP son « erreur » - corrigée le lendemain. Il est clair que l’idée qu’une nation « héberge » une population, sous-entend bien des choses et notamment que cette dernière lui est étrangère, ce qui n’est bien évidemment pas le cas des Juifs qui sont considérés comme des individus intégrés.

Anecdotique cette histoire ?... Peut-être. Ou peut-être faudrait-il finalement mettre tout cela sur le compte d’une erreur sémantique de la part d’un journaliste trop pressé ou trop zélé ?...

Mais comment donc un « esprit » bien éduqué a-t-il pu imaginer un seul instant que la communauté juive puisse être hébergée en France ?... L’erreur aurait-elle pu être commise s’agissant des Alsaciens ou des Bretons ?... Certes non. D’où vient donc que l’on prête aux Juifs de ne pas faire tout à fait partie de la communauté nationale ?... On se le demande.

Mais d’erreur en erreur, de plus en plus de Juifs s’interrogent sur la pertinence à rester encore en France. L’insécurité y est grandissante pour les Juifs et, de l’avis de tous, cela ne va pas aller en s’améliorant. Se promener avec une kippa sur la tête ou, tout simplement, avoir une bonhomie trop typée, devient une entreprise à risque élevé.
Beaucoup a déjà été écrit sur le sujet et la plupart des Juifs sont probablement partagés entre deux options : La première, celle d’une capitulation face à la pression ambiante et l’impossibilité de vivre en définitive comme tous les autres citoyens français. A terme, cela signifie faire ses valises et quitter « l’hébergement temporaire » que la France nous avait apporté. La seconde, sans doute plus téméraire, vise à relever le défi en montrant que nous avons pleinement notre place au sein de la communauté nationale, gommant les erreurs que trop insupportables dont nous sommes l’objet.

L’une comme l’autre risquent fort de renforcer le dilemme qui se présente à chaque Juif. Le renforcement de son identité ou son assimilation totale. Existe-t-il une autre option?... Et pour combien de temps ?...

J’aime à penser que la place du peuple d’Israël parmi les nations n’est que pour un temps, comme l’évoque le prophète Ezéchiel (39.22 à 39) :

La maison d’Israël reconnaîtra que je suis l’Éternel, son Dieu, Dès ce jour et à l’avenir. Les nations reconnaîtront que c’est à cause de ses fautes Que la maison d’Israël a été déportée, A cause de ses infidélités envers moi ; Aussi leur ai–je caché ma face, Et je les ai livrés entre les mains de leurs adversaires Afin qu’ils tombent tous par l’épée. Je les ai traités selon leurs souillures et leurs crimes, Et je leur ai caché ma face. Eh bien ! Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Maintenant je ramènerai les captifs de Jacob, J’aurai pitié de toute la maison d’Israël Et je serai jaloux de mon saint nom. Alors ils oublieront leur opprobre Et toutes les infidélités qu’ils ont commises envers moi. Ils habiteront en sécurité sur leur territoire, Sans que personne ne les trouble. Quand je les ramènerai d’entre les peuples, Quand je les rassemblerai des pays de leurs ennemis, Je serai sanctifié par eux Aux yeux de beaucoup de nations. On reconnaîtra que je suis l’Éternel, leur Dieu, Qui les avait déportés chez les nations Et qui les réunit sur leur territoire ; Je ne laisserai là–bas aucun d’entre eux. Et je ne leur cacherai plus ma face, Car je répandrai mon Esprit sur la maison d’Israël, –– Oracle du Seigneur, l’Éternel.

Le contexte est celui des temps de la fin, mais je pense qu’en dépit des apparences, Dieu reste au contrôle de la situation et qu’il ne laissera pas un seul de ses enfants en arrière.

On peut s’inquiéter de perdre beaucoup ici-bas, mais qu’est-ce donc en comparaison de ce que le Seigneur nous prépare ?... A l’instar d’Abraham, nous ne sommes jamais que des résidents temporaires sur cette terre.
Finalement, cela me « plaît bien » d’être considéré comme un « hébergé » temporaire… Il faudra bien faire ses valises un jour et je n’aime pas porter trop lourd.

mercredi 10 octobre 2012

La stratégie de « l’autruche » qui ne paiera pas…

Ces derniers jours, les forces de police ont procédé à l’arrestation d’une douzaine d’islamistes radicaux impliqués dans l’attentat contre une boutique cacher de Sarcelles. Il semble que l’enquête ait également déterminé que ce même groupuscule préparait d’autres attentats à l’explosif contre des institutions juives.

Le ministre de l’Intérieur a souligné avec justesse la gravité des faits commis et/ou en préparation. Que les cibles aient été juives et les auteurs musulmans embarrasse certes, mais sans surprendre complètement les médias.

Zappant dernièrement d’une chaîne d’information à une autre, j’ai pu prendre la mesure de tout ce qui était fait pour dédramatiser et limiter l’ampleur des mouvements islamistes démantelés, quand bien même ils seraient plusieurs centaines dans le pays à pouvoir passer à « l’acte » sans que l’on puisse l’anticiper. Et de rappeler les affaires les plus récentes comme celle des assassinats commis par Merah l’année passée. Des assassinats d’enfants qui resteront gravés dans les mémoires pour longtemps. Les journalistes ne manquent pas de souligner le sérieux de la situation, mais il convient à leurs yeux avant tout de ne surtout pas faire d‘amalgame avec la religion de paix qu’est l’Islam. Les énergumènes qui, il y a quelques jours, ont lancé une grenade dans ce magasin cacher sont presque présentés comme des épiphénomènes analphabètes qui ne savent pas interpréter correctement le Coran et ne savent que se nourrir d’une haine farouche à l’encontre des Juifs, un antisémitisme quasi spontané, né d’un esprit dérangé ou malade.

On veut nous donner l’impression que cet antisémitisme de banlieue, violent et issu d’une population musulmane mal intégrée, est une réalité récente et marginale.

Or il n’en est rien. Cela fait des décennies que des attentats sanglants visent la communauté juive française et ses institutions. Que le Président Hollande d’un côté, des dirigeants politiques de tous bords de l’autre, s’évertuent à rappeler que la France ne permettra pas que l’on s’attaque à ses concitoyens juifs sur la base de  leur appartenance religieuse ressemble que trop à un aveu d’impuissance face aux cris d’une haine suant des quartiers chauds des grandes villes.

Le discours, aussi volontariste qu’il puisse paraître, n’en demeure pas moins vidé de sa substance et comparable à l’autruche enfouissant sa tête dans le sable, ne voulant pas voir la réalité en face.
La France continue à refuser de classer le Hezbollah irano/libanais parmi les milices terroristes qui avec la quasi-totalité des organisations violentes anti-israéliennes sont avant tout animées par une haine antisémite viscérale d’origine religieuse.

L’Islam est présenté officiellement comme une religion de paix, mais les autorités refusent d’entendre les discours au mieux ambigus, mais souvent ouvertement antisémites et anti-occidentaux, que l’on entend ici et là dans certaines mosquées de notre pays et de la part d’imams parfois autoproclamés de banlieue ou dans les prisons. Il s’agit ici d’une « bombe » à retardement qui a déjà commencé à péter à la figure des politiques. Reste que Monsieur Prasquier (Président du CRIF) a eu raison de comparer l’islamisme radical au nazisme, n’en déplaise à Monsieur Bruno Le Maire (ancien ministre UMP) qui craint peut-être que la comparaison enflamme les banlieues qu’il ne voit pas déjà brûler. L’idéologie de haine et de destruction du peuple juif se retrouvent en commun de ces deux mouvements qui prônent le meurtre de tous les Juifs. Faire ce constat conduit forcément à devoir prendre des mesures adaptées pour faire face à l'un comme à l'autre de ces fléaux. Mais qui en paiera le prix?...

Faire un mauvais diagnostic ou se tromper de diagnostic est déjà en soit une erreur qui peut s’avérer fatale. Faire le bon diagnostic et choisir le mauvais traitement n’aboutit pas une meilleure issue. Mais faire le bon diagnostic et refuser d’entreprendre la thérapie qui s’impose, c’est une attitude coupable dont nos dirigeants devront rendre compte.

Finalement, dans cette histoire d’autruche qui enfouie sa tête, je n’ai jamais trop compris ce qui en définitive lui arrivait. Probablement le pire…

Guy ATHIA

lundi 17 septembre 2012

Y-a-t-il encore quelqu’un pour fixer une « ligne rouge » ?


Depuis quelques jours foisonnent dans l’actualité une multitude d’opinions et d’idées contradictoires relatives à la nécessité ou non d’établir avec l’Iran et son programme nucléaire une « ligne rouge ». Une « ligne rouge » qui, cela dit en passant, signifierait une limite au-delà de laquelle la confrontation militaire entre la république islamique d’Iran et ceux qui lui contestent son « droit » à disposer d’une technologie lui permettant de fabriquer une bombe atomique, serait inéluctable. En disant cela, j’affirme qu’il faudrait vraiment être naïf pour croire encore à ce stade que les iraniens cherchent à ne faire qu’un usage pacifique de l’énergie nucléaire.
Le premier ministre israélien a ces derniers jours manifesté son impatience et souligné, sans doute avec raison, qu’en l’absence de « ligne rouge », les iraniens ne se sentiraient nullement contraints de mettre un terme à leur programme nucléaire. Faut-il rappeler que toutes les négociations menées jusqu’ici par les diplomates n’ont rien donné ? Les sanctions économiques, si elles ont pu gêner un petit peu le fonctionnement du pays des Mollahs, ne sont absolument pas suffisantes, d’autant que plusieurs grands pays n’hésitent pas à contourner l’embargo international, limitant l’impact même d’éventuelles futures mesures.

Les dirigeants occidentaux ont en fait déjà capitulé et accepté dans leurs équations un Iran nucléarisé. Les préoccupations intérieures, les déficits et autres difficultés politiques n’encouragent pas l’interventionnisme des Etats à l’autre bout du monde. En attendant, l’Iran se frotte les mains, à moins que… en définitive, Israël n’intervienne seul pour détruire les ambitions hégémoniques des dirigeants iraniens. Les puissances occidentales, qui réfléchissent à court terme, n’y voit que des inconvénients. En effet, un conflit dans cette région du monde entrainerait une flambée des prix du pétrole et même un risque de pénurie consécutivement au blocage du détroit d’Ormuz… Pas de quoi enchanter les électeurs potentiels qui font le plein à la pompe.

Ceci étant, on en oublie le sens premier d’une « ligne rouge ». Il s’agit rien de moins que de fixer des limites, définir des règles claires à l’intérieure desquelles s’exerce la liberté. L’exercice du pouvoir consiste justement à fixer des limites réalistes et à les appliquer, sans quoi, c’est le désordre et l’insécurité.

L’hypocrisie qui consiste à tergiverser avec l’Iran sans jamais fixer la moindre limite au-delà de laquelle on exercerait une autorité coercitive, c’est avouer sa faiblesse et contribuer à renforcer la détermination des hommes au pouvoir à Téhéran.

Dans un tout autre registre, alors que nous devrions attendre du législateur qu’il fixe des limites, une autre « ligne rouge », qui serve de cadre structurant les fondements de notre société, c’est tout l’inverse qui se produit. Sous prétexte de progressisme et de volonté de corriger une soi-disant inégalité, le gouvernement français s’apprête à légiférer sur le mariage des personnes de même sexe, ainsi que l’adoption pour ces couples ainsi formés. Pour beaucoup, on ébranle les fondements même de notre société au profit d’attelage disparates et contre natures. Certes, nous sommes dans un pays de libertés d’opinions, sauf que justement l’opinion de l’enfant et son droit à disposer d’un père et d’une mère ne pèsent plus lourd face au poids de l’égoïsme des adultes et la volonté de présenter l’homosexualité comme un cadre familial normal.

Quand je pense qu’en Allemagne, on a déclaré la circoncision illégale parce que l’enfant n’était pas capable d’exprimer son consentement en la matière… il me vient à l’esprit le dernier verset du livre des Juges qui traduit l’état d’esprit de notre monde : Chacun faisait ce qui lui semblait bon… Une réelle illusion de liberté !


Guy ATHIA

mercredi 29 août 2012

L’automne sera chaud au Moyen-Orient

L’été qui tire doucement vers sa fin aura été marqué par des alternances d’excès de pluie pour les uns, de soleil pour les autres, de fraicheur ou de chaleur insupportable pour d’autres encore. Des sujets de plaintes qui ont alimenté à outrance les journaux télévisés, à croire qu’il ne se passait rien d’autre dans le monde.

Dans l’actualité pourtant, outre les Jeux Olympiques, c’est surtout l’impuissance de la communauté internationale à faire cesser les violences en Syrie qui a prévalu et aujourd’hui encore. Une présentation souvent manichéenne du conflit encourage le public à prendre le parti des « rebelles » en quête de liberté et de démocratie contre le monstre sanguinaire et meurtrier du clan alaouite, Bachar et son armée. Les choses sont pourtant loin d’être aussi simples dans cette région tourmentée par des guerres à répétition depuis longtemps. En réalité, depuis au moins deux ans, plusieurs lignes convergent pour aboutir à une confrontation militaire inéluctable entre Israël et ses voisins.

La première d’entre elles et qui vient immédiatement à l’esprit, est la course de l’Iran pour acquérir l’arme atomique avec par ailleurs les vecteurs pour l’employer, à savoir des missiles balistiques de plus en plus performants et capables d’atteindre à terme tout lieu sur la planète. Il convient de rappeler que le clan des pays capables de lancer des missiles intercontinentaux est actuellement très fermé. Après un temps d’aveuglement, les nations occidentales ont réalisé que la menace iranienne était très sérieuse et que le programme nucléaire de ce dernier n’avait rien de pacifique. Si on y ajoute un discours impérialiste, voire même exterminationiste des dirigeants iraniens à l’encontre d’Israël, la menace dépasse la raison et doit conduire à une réaction en rapport avec le danger potentiel. Ceux qui prétendent que l’on peut laisser l’Iran se doter de l’arme nucléaire, ce pour diverses raisons, oublient bien vite que l’arme nucléaire n’est pas qu’un outil de persuasion pour se prémunir d’une attaque existentielle, mais un formidable moyen de pression pour assoir ses velléités impérialistes. Il suffit pour s’en convaincre de constater comment la Corée du Nord, que l’on sait dotée de la puissance atomique, tient tête à toutes les puissances du monde, tandis qu’il s’agit d’un pays économiquement et démographiquement plutôt faible. Assurément, l’Iran avec des armes nucléaires déséquilibrerait totalement la région en tentant d’imposer son autorité sur ses voisins producteurs de pétrole, en soutenant les minorités chiites violentes et en faisant plier les occidentaux dépendant de l’or noir du Golf. Si on y ajoute le terrorisme activement soutenu par l’Iran, les services de sécurité ont du souci à se faire. Il est clair également que l’Iran doté de la bombe pousserait toutes les nations arabes alentours, sunnites, à une course effrénée vers l’arme nucléaire. Une situation compliquée que personne ne souhaite en occident.
Cette première ligne rouge ne peut aboutir qu’à deux solutions. Soit une action militaire sérieuse vient stopper nette la course iranienne à l’armement atomique, dissuadant du même coup d’autres de dépenser des milliards à cette même  fin, soit il faudra à l’avenir vivre avec une nouvelle menace sérieuse et les pressions insupportables des mollahs iraniens. Or le point de non-retour du programme iranien est très proche.

Une deuxième ligne de convergence est ce que les médias ont fini par appeler les « révolutions arabes ». Les bouleversements politiques ayant conduit à l’émancipation de plusieurs pays de leurs dictateurs autocrates ont commencé il y a plus d’un an et il est possible de percevoir à présent dans quel sens le vent du changement souffle. Or force est de constater que les nouveaux dirigeants de la Tunisie, de la Lybie ou de l’Egypte ont une conception très particulière de la démocratie, des droits de la presse ou du statut de la femme. L’islamisme radical s’installe durablement dans ces pays et n’augure rien de bon pour les populations, notamment les minorités ou les femmes. L’instabilité politique s’ajoute aux tensions ethniques et religieuses, en particulier entre sunnites et chiites, deux branches de l’Islam qui s’opposent partout au Moyen-Orient. Ces tensions se traduisent en affrontements armés en Syrie où la minorité alaouite au pouvoir est épaulée par l’Iran, le Hezbollah et des factions chiites, faisant face aux islamistes sunnites, soutenus militairement par le Qatar et l’Arabie Saoudite. Au Liban également, les frictions entre factions rivales sunnites et chiites ont déjà fait plusieurs morts et blessés et pourraient dégénérer en une nouvelle guerre civile intra libanaise. Des tensions sont aussi palpables en Jordanie et en Arabie Saoudite où des mesures ont été prises pour apaiser la contestation sociale. Assurément la poudrière moyen-orientale a rarement été aussi instable. Comme le soulignait récemment un général israélien, il ne manque plus que l’allumette pour tout faire sauter… La pression monte et on ne voit pas trop ce qui pourrait la faire diminuer.

La troisième ligne de convergence est en fait une date butoir, celle des élections américaines de début novembre. Barak Obama est en pleine campagne électorale. Il ne cache pas son opposition à une intervention armée contre l’Iran et pense que le monde peut s’accommoder d’une bombe atomique iranienne. Cependant, si Israël intervient militairement avant les élections, il ne pourra pas éviter un engagement clair de l’Amérique au côté de son allié, sans quoi son élection en serait fortement hypothéquée. L’opinion publique américaine, au moins sur ce dossier, ne lui apporterait pas son suffrage.
Les européens de leur côté affichent leur désunion et leur impuissance à imposer leurs propositions.

Trois lignes convergent vers ce qui pourrait être une confrontation militaire majeure dans une région aux enjeux économiques (le pétrole) cruciaux. Reste que « l’allumette » qui pourrait tout déclencher n’est pas connue à ce jour. Tout est encore possible. Des forces spéciales occidentales sont pré-positionnées depuis plusieurs semaines au cas où l’usage ou le déplacement d’armes chimiques syriennes seraient constatées. Israël par ailleurs se réserve le droit d’intervenir à tout moment afin de sauvegarder sa sécurité, et la population est fortement préparée à cette hypothèse. Nous ne sommes pas à l’abri non plus d’initiatives en provenance de l’Iran, du Hezbollah ou de leurs supplétifs.

Ce qui est certain, c’est que ce conflit, à la différence de ceux qui les ont précédés, sera pour Israël d’un coût humain déjà estimé par le ministre de la défense à au moins 500 morts et que les civils seront autant sinon plus en danger que les militaires eux-mêmes. C’est dire si la décision des politiques d’engager le combat est difficile.
Pour Israël, une fois de plus, cette guerre sera une guerre mettant en péril son existence même. L’échec n’est donc pas acceptable, ni même concevable.

Sur un tout autre plan, spirituel cette fois, la pression monte également et les ennemis déclarés d’Israël doivent savoir qu’en s’opposant au peuple de Dieu pour le détruire, ils s’opposent à Dieu lui-même.

Je ne souhaite la mort de personne ni qu’aucune guerre ne se déclenche, mais ma prière est que tous reconnaissent, tant Israël lui-même, que ses ennemis qu’il n’y a qu’un seule chemin pour la paix est qu’il passe par la reconnaissance de son Machia’h, Yéchoua’ le Messie. Folie ?... Sans doute, mais le temps presse et l’heure de la confrontation a sonné, l’heure pour beaucoup de comparaitre devant le Seigneur pour y être jugé. Et qui est assez fou pour ne pas s’y être préparé ?...

Guy ATHIA

vendredi 13 juillet 2012

La circoncision ou l’Alliance des mots…


Genèse 17.9-11

Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, dans toutes leurs générations.
Voici comment vous garderez l’alliance que je traite avec vous et avec ta descendance après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis.
Vous vous circoncirez comme signe d’alliance entre vous et moi.


Cette parole de l’Eternel, adressée à Abraham, ordonne à ce dernier d’observer le rite de la circoncision pour lui et son clan, puis pour toutes les générations qui viendront après lui, comme le signe de son appartenance à l’Alliance établie par l’Eternel avec Abraham.

Depuis lors, cette prescription s’est perpétuée et il ne viendrait à l’esprit de personne de censé, de remettre en cause cette pratique ancestrale. Et pourtant…

Il y a quelques jours, un tribunal de Cologne (en Allemagne) a déclaré la circoncision illégale[1]. Des juges ont estimé que cette pratique était contraire à l’intérêt de l’enfant et portait atteinte à son intégrité physique, estimant par ailleurs qu’elle constituerait un obstacle à son libre arbitre en matière de religion, n’étant pas, vu son jeune âge, en mesure de faire un choix en toute liberté. Les magistrats sont allés jusqu’à demander que la circoncision ne soit autorisée qu’avec le consentement de l’individu (est-ce à dire à sa majorité ?).

Cette décision qui pourrait faire jurisprudence provoque de nombreuses réactions, aussi bien parmi les Musulmans que parmi les Juifs. Déjà plusieurs médecins ont refusé de pratiquer la circoncision par crainte d’être poursuivis en justice. Le monde chrétien ne s’est pour l’instant pas prononcé, du moins n’en n’ai-je pas eu l’écho… en Allemagne. Imaginons seulement qu’une mesure semblable soit prise en France. Assisterions-nous au même mutisme ?... Pour l’heure, seuls les rabbins en Europe et les autorités musulmanes tentent de réagir pour s’opposer à cette décision de justice.

Il convient à ce stade de relever que dans l’histoire, nombreux ont été les régimes à prendre des mesures semblables pour s’opposer frontalement à des minorités, notamment les Juifs. C’est ainsi que les Romains, à certaines périodes, ou encore l’église catholique à ses heures les plus noires, ont cherché à empêcher ou limiter les pratiques telles la circoncision, les fêtes ou le Chabbat. Sans préjuger des motivations des juges du tribunal de Cologne, il me semble difficile d’imaginer que ces magistrats n’aient pas réalisé que leur décision d’interdire la circoncision (à caractère religieux, la prescription médicale reste autorisée) portait atteinte aux racines mêmes des religions juives et musulmanes. Que va-t-on faire ensuite ?... Arrêter et condamner les médecins et rabbins circonciseurs ?... Mettre à l’amende les parents transgresseurs de la loi, coupables « d’actes de barbarie » sur leurs propres enfants ?...

Même si la circoncision a été ces dernières décennies l’objet d’avis les plus divers dans le monde médical, aux Etats-Unis, pour ne citer que cet exemple, la majorité des jeunes garçons sont circoncis pour des raisons d’hygiène.

Pour aller plus loin, il n’est pas inutile de rappeler ici que la circoncision – Brit Milah en hébreu – signifie littéralement l’Alliance de la coupure, ce qui peut aisément se comprendre. Mais il apparait significatif que le terme Milah en hébreu signifie également « mot ». En d’autres termes, l’Alliance de la coupure peut aussi se traduire par l’Alliance du mot, ou par extension des mots.

La coupure exercée sur l’excroissance de l’organe génital masculin a aussi valeur de symbole pour signifier que l’Alliance divine doit être transmise de génération en génération. Le jeune garçon, puis l’homme, toute sa vie, doit se souvenir de l’héritage qu’il a reçu et qu’il est appelé lui-même à transmettre. Toute la pensée et la tradition juives s’inscrivent dans la notion fondamentale de la transmission.

Pour le peuple juif, il ne s’agit pas d’une option, pas même d’un choix de vie ou de foi, mais d’une responsabilité individuelle et collective de transmettre les bases de l’Alliance établie par l’Eternel avec Abraham le patriarche.

La foi est bien entendu une affaire personnelle qui sera l’objet d’un choix ultérieur quand l’individu sera en âge de comprendre et de décider. Mais la circoncision inscrite dans sa chair est comme une invitation permanente à se rattacher à la foi d’Abraham et à garder l’Alliance de Dieu, et même à la transmettre ensuite à la génération future.

Le témoignage par la coupure dans la chair invite au témoignage par les mots sortants de la bouche car, en définitive, la circoncision ne s’arrête pas à un acte chirurgical. La foi exprimée par des mots n’est autre que l’expression d’une circoncision du cœur (Jérémie 4.4), celle que tous les prophètes appellent de leurs vœux. Les apôtres ne se lassent pas de répéter le lien entre la foi d’Abraham, la circoncision du cœur et la circoncision dans la chair (Romains 2.25 et suivants ; Romains 3.1 ; 4.11 et suivants). Et le plus important est bien entendu l’obéissance à la foi, la circoncision du cœur.

Mais parce que Dieu fait preuve de pédagogie et même de psychologie, la circoncision dans la chair est depuis des millénaires un signe de l’Alliance divine, une invitation à la foi. Celui qui s’y soustrait, ou plus exactement qui s’y refuse pour ses enfants, rompt en quelque sorte l’Alliance de la transmission à laquelle il est lié par son ascendance. Genèse 17.14 le déclare coupable.

Je ne sais pas ce qui résultera des démarches en cours pour s’opposer à la décision scandaleuse de ce tribunal de Cologne, mais il est clair qu’elle est de nature spirituelle et s’oppose, au-delà des rites et traditions juives (et musulmanes en l’occurrence), à Dieu lui-même.

Le monde chrétien pour l’instant se tait, pour combien de temps…

Guy ATHIA


jeudi 5 juillet 2012

Qui a encore peur de la "bombe iranienne"?...

Depuis plusieurs années, les puissants de ce monde s’inquiètent, avec raison, des velléités iraniennes à se doter de l’arme atomique. Tous les rapports (ONU, AIEA, services de renseignements, etc.) vont dans le même sens pour craindre, qu’au-delà des discours officiels, l’Iran dissimule la volonté d’acquérir l’arme suprême, celle qui lui permettra d’assoir son hégémonie et empêcher quiconque de la lui contester. Tandis que les nations tergiversent sur la meilleure façon d’empêcher les iraniens d’arriver à leur fin, le temps passe et la solution militaire se dessine de plus en plus comme l’ultime option. Mais plus on se rapproche de l’échéance, plus les hésitations refont surface et le discours s’édulcore.

C’est ainsi que j’ai pu découvrir récemment l’article d’un « spécialiste » sur l’Iran - Thierry Coville[1] - prétendre que finalement, la bombe atomique iranienne ne serait pas forcément si « dangereuse ». Et d’argumenter qu’il était « ridicule » de voir dans l’Iran une volonté de déstabiliser ses voisins. L’aspiration du peuple iranien à la modernité finirait par l’emporter et le bon sens qui va avec. Le chercheur de conclure qu’en définitive ce sont les peuples de la région qui règlerons in fine le problème lié au nucléaire.

La clairvoyance de ce « spécialiste » de l’Iran frappe les yeux. Mais comment donc ne s’était-on pas rendu compte plus tôt que le problème était purement régional et que la bonne volonté des peuples  était la seule sinon l’unique solution?... A moins que l’auteur de l’article ait suggéré implicitement que « rayer » Israël de la carte à coup de missiles nucléaires soit le meilleur moyen d’établir la paix au Proche-Orient et construire la réconciliation entre les peuples.

L’aveuglement serait-il ici de bonne foi ?... A-t-on oublié que l’arme atomique n’est pas qu’un simple moyen de dissuasion militaire afin d’éviter les conflits armés entre grandes puissances ?... La Corée du Nord, qui ne brille pas par ses succès économiques, peut, par la détention de missiles nucléaires, tenir tête aux « Puissants » et mener un chantage que bien peu osent avouer. Quant à l’Iran, on connait ses accointances avec le terrorisme international et sa volonté d’imposer ses « règles » à toute la région et même à l’Occident. Le leader iranien ne cache pas non plus ses aspirations à détruire Israël. Par ailleurs, on sait aussi qu’en matière de prolifération nucléaire, la Corée du Nord et le Pakistan ne sont pas fiables, alors que dire de l’Iran ?... La détention par cette dernière de l’arme atomique conduirait immanquablement les pays arabes de la région à chercher activement à se doter des mêmes armes. Qui peut en douter ?...

La seule solution, on la connait depuis le début hélas… et il est fort à parier qu’en temps de crise et de restriction budgétaire, conduire une guerre coûteuse à des milliers de kilomètres soit une entreprise risquée et bien peu payante électoralement parlant. Mais était-il nécessaire pour autant de mentir au public en déclarant la bombe atomique iranienne peu « dangereuse » afin de justifier une non intervention ?...  Il est probable que seul Israël, avec peut-être le soutien américain, soit en mesure de stopper la course à l’armement nucléaire des iraniens et/ou de ses voisins. Faut-il s’en inquiéter ?... Ou faut-il s’enquérir des meilleurs moyens de lutter contre celui qui, en filigrane, cherche à retarder le retour du Messie Yéchoua’ ?...

Nous vivons des temps troublés où la géopolitique, le jeu économique mondial et les conflits militaires s’entrecroisent pour tisser la toile de fond des temps de la fin. La vérité se heurte au mensonge ambiant qui séduit les peuples. Dans ce contexte, il convient de rester attaché à la vérité de la Parole de Dieu.

D’une manière ou une autre, l’auteur de l’article avait raison au moins sur un point. Israël est au cœur de la géopolitique des temps que nous vivons et il l’est aussi dans l’agenda du diable. Mais il en est un, le Seigneur, le Dieu d’Israël qui, souverainement, reste maître de la situation. C’est lui qui aura le dernier mot…

Guy ATHIA