mardi 4 décembre 2012

Quand « l’image » finit par se prendre pour la « réalité » !

Décidément, ces dernières semaines ont été riches en péripéties. Après l’opération militaire d’une huitaine de jours menée tambour battant contre les infrastructures terroristes du Hamas, c’est au tour de Mahmoud Abbas de mener la fronde et de solliciter l’ONU pour une reconnaissance quasi officielle d’un Etat aux contours on ne peut plus flous, ou au contraire très clairs selon le public auquel s’adresse le leader palestinien.

Je ne reviendrai pas sur le discours démagogique, mensonger et antisémite du Président de l’Autorité palestinienne devant l’assemblée générale de l’ONU. Il ne s’agit en définitive que de paroles entendues, répétées dans le seul but de tromper et diaboliser un peu plus Israël. Mais le « projet » d’Etat palestinien ne se fonde en réalité que sur une construction fallacieuse, l’illusion savamment orchestrée qu’il n’y a en définitive qu’un peuple « opprimé » et « spolié » qui fait face à des « colonisateurs » venant d’on ne sait où, sans droit ni légitimité sur les terres qu’ils occupent. Pensez-vous qu’il s’agisse d’une caricature ?... Détrompez-vous.

Il est intéressant de noter la manière dont les palestiniens se présentent en opposition à Israël et construisent leur nation en miroir de celle d’Israël. Il est un secret pour personne que l’aspiration nationale palestinienne est une « idée » assez récente. C’est en effet Yasser Arafat qui,  dans le milieu des années soixante et avec le concours du KGB soviétique, a construit les bases d’une revendication nationaliste palestinienne propre à légitimer son opposition à Israël, le tout dans un contexte de guerre froide. Avant cela, personne n’avait encore parlé de « peuple palestinien », ni envisagé un Etat palestinien au côté d’Israël. Le panarabisme en gestation puis avorté des nations arabes et le refus catégorique de ces dernières de reconnaitre Israël témoignaient d’une intransigeance et d’une réalité d’un conflit dépassant le seul cadre d’une querelle de frontières.
Si le « peuple palestinien » est un concept récent et le fruit du conflit israélo-arabe, il est évident que son « histoire » et « légitime combat » sont, dans l’esprit de ses chefs, à construire sur le terrain de l’adversaire désigné, c’est-à-dire Israël. C’est ainsi que depuis l’adhésion de l’Autorité palestinienne à l’UNESCO en octobre 2011, tout est entrepris pour déclarer nombre de sites reliés depuis des millénaires à l’histoire juive, sites palestiniens et/ou islamiques. Une entreprise de sape qui, pour établir une nouvelle « vérité » doit déclarer implicitement l’autre menteur. Certes, les déclarations ne sont pas nouvelles, mais l’implication de l’UNESCO participe à présent à « officialiser » des contrevérités historiques. Les accusations récurrentes à l’adresse d’Israël de « judaïser » Jérusalem ne font que participer à ce « transfert » de l’histoire d’un peuple vers un autre peuple. Les palestiniens pour se construire doivent déconstruire ce qui constitue la légitimité historique et politique d’Israël. Ce n’est que de cette manière qu’Israël devient un « colonisateur » illégitime et le peuple palestinien une nation en voie de réhabilitation. Mahmoud Abbas, le « paisible » président palestinien, soutient qu’il n’y a jamais eu de Temple ni d’histoire juive à Jérusalem et dans toute sa Palestine. Or, comment afficher son « désir » réel de paix et proclamer la reconnaissance d’Israël tout en niant son histoire et son lien avec sa terre ?... On comprend vite l’enjeu qui se cache derrière ces pseudos revendications historiques.

Dans la bataille de la communication, tout concoure également à renverser les rôles et amener la communauté internationale à revenir sur sa propre perception de l’histoire, voire à établir sa « culpabilité ». C’est ainsi qu’à la Shoah perpétrée par les nazis durant la seconde guerre mondiale et qui a débouché deux ans plus tard à la création de l’Etat d’Israël, les palestiniens opposent la « Naqba », terme signifiant à peu près la même chose que « Shoah », c’est-à-dire une catastrophe. En la rappelant annuellement à la même date où Israël célèbre la création de son Etat, les palestiniens mettent en parallèle les deux évènements. Ils soulignent ainsi que le la création de l’Etat d’Israël est une « erreur » des Nations qui a conduit à une « catastrophe » pour le peuple palestinien (omettant au passage leur refus du partage qui leur accordait pourtant 74% de la Palestine du mandat britannique). Ils mettent en exergue « l’injustice » dont ils font l’objet en se projetant dans leur Naqba comme « victime » des « nazis » israéliens. Ce faisant, ils s’élèvent en victime d’une « injustice » de la part des Nations Unies et diabolisent à l’extrême Israël, présenté comme l’ennemi universel et absolu que combattait le monde libre durant la guerre.
Dans ces conditions, l’établissement aujourd’hui d’un Etat palestinien au côté d’Israël, ce dans les frontières d’avant 1967 (comprenez celles de janvier 1949), n’est tout simplement pas réaliste. Les gages de sincérité de la partie arabe ne sont pas visibles dans la rue, ni même dans les discours. La paix ne se décrète pas avec des mots, elle se construit pas à pas sur le terrain et prend du temps.

Les traités de paix signés avec l’Egypte et la Jordanie n’ont pas été suivis de démarches aussi concrètes pour construire une paix véritable entre les peuples. On le voit bien, l’avènement des Frères musulmans en Egypte et la fragilité du régime jordanien susceptible de basculer à tout moment dans la sphère islamiste mettent en lumière la réalité du terrain et la non reconnaissance d’Israël dans sa légitimité par les deux seuls pays à avoir signé un traité de paix avec l’Etat hébreu.
Les actuelles manœuvres diplomatiques d’Israël, pour peu qu’elles soient « incohérentes » et même maladroites, peuvent au moins mettre en lumière les convergences d’objectifs et sans doute de moyens entre l’Autorité palestinienne et les islamistes de la bande de Gaza. Ni l’un ni l’autre n’ont l’intention de pactiser avec celui qu’ils ont diabolisé depuis toujours.

Beaucoup s’inquiètent de voir les alliés d’Israël se réduire de plus en plus. Or ce n’est pas une surprise. La reconnaissance implicite d’un Etat palestinien par l’ONU, qui plus est le 29 novembre, date, jour pour jour, où Israël a été reconnu par les Nations Unies en 1947, sonne comme la « réparation » d’une erreur historique ; un pas vers la reconnaissance de l’un et un pas inverse vers la délégitimation de l’autre. Les palestiniens se mettent à rêver de voir leur « image » devenir réalité et la « réalité » de leur adversaire devenir une ombre sur le point de disparaitre.
Les jours se rapprochent, et ils sont déjà là, où Jérusalem sera une pierre pesante pour toutes les nations… et ceux qui s’opposeront à Israël s’opposeront en fait à l’Eternel, pour leur malheur.

Zacharie 12 :
1 Menace, parole de l’Éternel sur Israël. Oracle de l’Éternel, qui a étendu les cieux et fondé la terre, Et qui a formé l’esprit de l’homme au–dedans de lui :
2  Voici que moi–même je fais De Jérusalem une coupe d’étourdissement Pour tous les peuples d’alentour. Quant à Juda, ce sera pendant le siège de Jérusalem.
3  En ce jour–là, je ferai de Jérusalem Une pierre (lourde) à soulever pour tous les peuples ; Tous ceux qui la soulèveront seront gravement meurtris ; Et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle.

C’est aussi en ce temps-là que Dieu réveillera le cœur de son peuple pour être sauvé…
8  En ce jour–là, l’Éternel protégera Les habitants de Jérusalem ; S’il y en a un qui trébuche parmi eux, Il sera en ce jour–là comme David ; Et la maison de David sera comme Dieu, Comme l’ange de l’Éternel devant eux.
9 En ce jour–là, Je chercherai à détruire toutes les nations Qui viendront contre Jérusalem.
10  Alors je répandrai sur la maison de David Et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, Celui qu’ils ont transpercé. Ils porteront son deuil Comme on porte le deuil d’un (fils) unique, Ils pleureront amèrement sur lui, Aussi amèrement que sur un premier–né.

Que personne ne se méprenne, Dieu accomplira certainement ce qu’il a déclaré.

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